FORT du PARMONT à Remiremont Vosges

LE SERVICE INTERIEUR - 1883


(quelques extraits)

  

65 - Visite générale mensuelle

            

            Tous les mois, un médecin-major de la garnison fait ou fait faire, en présence de l'officier de semaine, une visite individuelle de la troupe pour reconnaître les maladies contagieuses : il prend à cet effet les ordres du Gouverneur.


            

95 - Exécution du service


            Sur le pied de paix,  chaque unité aux ordres d'un capitaine-commandant, est divisée pour le détail ainsi que pour le service journalier et intérieur, en deux demi-batteries ou compagnies et chacune de ces dernières en trois pièces ou trois groupes. Le lieutenant en premier commande la première partie, le lieutenant en second la deuxième.

            Sur le pied de guerre, le service intérieur se fait par section ou peloton organique.


96 - Prêt


            La solde, les indemnités et les hautes payes des sous-officiers et de la troupe sont payées sur feuille de prêt, le 1er, 6,11,21 et 26 de chaque mois pour le nombre de jours écoulés depuis la date précédente. Le prêt se divise en deux parties : la première est destinée aux dépenses de l'ordinaire ; la seconde est payée comme centimes de poches aux hommes qui vivent à l'ordinaire. Cette dernière, dans aucun cas, ne peut descendre en dessous de cinq centimes.


104 - Perruquier


            Le soldat chargé de la coupe des cheveux est exempt du service de garde et de corvées : il assiste aux exercices et aux prises d'armes de son unité. Tous les mois, il lui est payé, sur les fonds de l'ordinaire, dix centimes pour chaque homme qu'il rase. Les militaires qui, ne vivant pas à l'ordinaire, se font raser par le perruquier lui doivent la même rétribution.


163 - Boite aux lettres


            Il est placé près du corps de garde une boite aux lettres dont le vaguemestre a la clé : les heures de levées sont indiquées par une affiche.


296 - Les différentes tenues


            - La tenue du matin, portée jusqu'à une heure, qui est la tenue habituelle.

            - La tenue de campagne, pour les exercices, manoeuvres et les alertes.

            - La grande tenue, pour les parades et défilés.

            L'insigne de service consiste dans le port de la jugulaire passée sous le menton.

            Pour un deuil de famille, l'intéressé peut porter un crèpe noir au bras gauche. Le deuil militaire se porte par un crèpe exclusivement au sabre ou à l'épée.


297 - Cheveux et moustaches


            Les cheveux des officiers, des sous-officiers et de la troupe sont coupés courts, surtout par derrière : ils ne forment jamais de touffes ni de boucles.

            Les officiers, les sous-offciciers et la troupe doivent porter les moustaches et la mouche. Les moustaches doivent couvrir toute la lèvre supérieure. On ne doit laisser croître au delà des coins de la bouche ni les moustaches ni la mouche. Le port des favoris est interdit. Seuls les militaires de l'armée territoriale sont autorisés à porter la barbe.


332 - Nature des punitions


            Les punitions à infliger aux soldats sont :

            - les corvées supplémentaires,

            - l'inspection avec la garde,

            - la salle de police,

            - la cellule,

            - la prison,

            - le renvoi de la première à la deuxième classe,

            - la cassation pour les artificiers,

            - la révocation pour les comissionnés,

            - l'envoi aux compagnies de discipline.


371 - Soin de propreté personelle


            Chaque jour, au lever, les hommes doivent se nettoyer la tête, se rincer la bouche et se laver avec soin la figure et les mains : Il est interdit de se servir des serviettes d'un camarade. Le linge de corps est changé une fois par semaine. Une fois par semaine, les soins sont complétés par le lavage des pieds et des jambes, surtout s'il n'est pas fait usage de bains.


373 - Tenue des chambres


            Au matin, les lits restent découverts au moins une heure. Toute les semaines, les vitres sont nettoyées ; les couvertures ou paillasses sont battues au grand air. Tous les six mois, les murailles intérieures sont blanchies à l'eau de chaux additionnée de colle et de poudre de pyrèthre pour détruire les insectes.

            Il es interdit :

            - de manger sur les lits,

            - de mettre du linge sous la paillasse,

            - de se coucher avec les chaussures au pied,

            - de fumer pendant la nuit,

            - de cracher et de vider sa pipe ailleurs que dans les crachoirs,

            - d'entrer dans la chambre sans avoir décrotté ses chaussures.


418 - Tables des sous-officiers


            Le capitaine adjudant-major surveille et dirige tout ce qui regarde la table des sous-officiers : il exige que les dépenses en soient régulièrement payées. Un local spécial est affecté pour la pension des sous-officiers. Une table regroupe les adjudants et chefs armuriers, une autre les maréchaux des logis-chefs et sergents chefs. Les maréchaux des logis ou sergents et les fourriers forment une ou plusieurs tables en fonction de leur nombre. Sur le pied de paix, ils sont nourris par des cantinières aidées pour le service des tables par des soldats de 2ème classe. Le prix des pensions est proportionné à leur solde. Les sous-officiers mariés peuvent être autorisés à manger chez eux. Les sous-officiers doivent vivre en pension : ce n'est qu'en cas d'absolue nécessité qu'ils tirent leur subsistance de l'ordinaire des soldats.


  

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